Pour beaucoup de métiers, on voit le résultat final sans connaître les premières étapes.
Pour le métier de photographe, c’est l’inverse, ou plutôt les deux : on connait l’avant et le résultat final.
Mais que se passe t-il entre les deux ?
Phase 1 : Transférer, copier et sécuriser
Dès la fin du mariage, la première étape est le transfert des photos sur ordinateur. Cette première étape se fait souvent le soir même, ou la nuit même ! Même si tout semble bon, j’ouvre toujours quelques fichiers au hasard pour m’assurer que tout est ok !
Voilà, tout semble fonctionner normalement, je peux enfin aller me coucher après une longue journée.
Le lendemain, je copie tous ces fichiers encore bruts sur un disque dur externe, les fichiers sont encore également sur les cartes des appareils photos.
Phase 2 : trier, trier encore et re-trier…
Le début de semaine est consacré au tri des photos !
Sur un logiciel de développement numérique, toutes les photos sont chargées. Le premier passage visuel est très sommaire, il permet d’éliminer tous les ratés (des yeux fermés, une personne qui est passée au dernier moment devant l’objectif…).
Le deuxième passage va consister à choisir parmi les doublons : à certains moments de la journée, vous savez quand les mariés se disent OUI par exemple, il n’est pas rare d’avoir 7-8 photos quasiment identiques. Bien sûr, inutile de tout garder ! Il faut choisir la meilleure parmi des photos quasiment identiques… Croyez-moi, sur l’ensemble d’une journée de mariage, ça représente quelques centaines voire milliers de photos !
Cette partie un peu fastidieuse est la première fois que l’on voit les photos sur plein écran et, bien qu’elles soient encore brutes, on peut déjà juger du potentiel de telle ou telle image.
C’est donc naturellement à cette étape que l’on défini si une photo sera en couleur ou en noir et blanc.
Phase 3 : développement numérique des images…
Voilà, le tri est enfin fini, nous sommes rendu au jour 2 du traitement des photos.
Voilà enfin venue la phase de développement. Cela va consister à recadrer les photos le cas échéant, ajuster les luminosité, contrastes, ombres, teinte générale de l’image.
Bien que certaines manipulations peuvent être appliquées à plusieurs photos, elles doivent toutes êtres vérifiées et ajustées indépendamment les unes des autres, le processus est donc assez long.
C’est d’autant plus long que c’est sur cette phase que se fait le choix artistique, ajouter du grain, une note de couleur propre à chaque photographe et parfois même à chaque mariage.
Ça nécessite souvent des essais, le but étant que le style que l’on donne soit cohérent bien sûr mais aussi constant.
Cette étape terminée, je bascule sur un autre logiciel, pour traiter les noir et blanc.
Phase 4 : la retouche… si nécessaire
Enfin, tout semble prêt, enfin presque ! Il y a quelques retouches finales à apporter à certaines images… C’est là que l’on bascule sur Photoshop pour de la manipulation, de la retouche pure et dure et non plus du développement. On enlève un bouton qui est apparu la veille du mariage en plein milieu du front de l’un des mariés, un baigneur en arrière plan des photos de couple sur la plage etc…
A noter que la retouche est un processus long et fastidieux qui n’est appliqué qu’à un nombre très réduit d’images.
Phase 5: l’export et la livraison des photos
Le travail est terminé ! Tous les photographes travaillent avec des fichiers RAW, des négatifs numériques comportant une multitude d’informations. Ces formats ne sont pas lisibles en dehors de logiciels spécialisés. Il convient donc d’exporter toutes les images en format Jpeg afin d’être lisibles sur un ordinateur. Après une dernière vérification et quelques derniers ajustements si besoin, les photos sont mises en ligne sur une galerie privée (ultime copie).
J’envoie alors un mail aux mariés leur indiquant la marche à suivre pour accéder aux photos en ligne et profiter du premier visionnage des photos dans de bonnes conditions.
En fonction du choix des mariés, les photos leur seront ensuite livrées sur différents supports.